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2 janvier 2021

Episode 24 - Points de coupables inerties

Vingt-quatrième question : Vous en avez vraiment envie ? 
Voyez plutôt... et retrouvez les autres contributions à l'atelier FEUILLETON proposé par AnnickSB, PAR ICI !


--Commissariat du IIème arr. Bureau du chef Varlotta.--
Dans l’attente de la poursuite de son audition par le commissaire Henri Varlotta, Art’so fredonnait en son for intérieur… 

Ah ! Vous dirais-je, maman
ce qui cause mon tourment

Un policier me questionne
Manqu’rait plus qu’il me sermonne

Moi, je dis que c’est navrant
J’en ai plus que mon content
 

Reprenant place à son bureau où l’attendait, placide en apparence, le majordome malgache de Sophronyme Grangier, Varlotta, le priant de l’excuser pour la brève interruption occasionnée par l’intervention de son officier enquêteur, reprit le fil de l’audition de l’un des deux témoins-clés du meurtre perpétré sur la personne de Sir William Tolhurst :
“- Ainsi donc, monsieur Arivetso Zafi Andriamisaina…
“- Arivèdje, commissaire, l’interrompit le Malgache. Arivèdje C’est ainsi que se prononce mon prénom, en fait. Mais bravo ! Vous avez su décliner mon patronyme sans faille aucune. Il est certain que M. Grangier ajoute à la confusion, en m'appelant souvent Art’so - quoiqu’il en fasse plutôt un usage privé. Mais, voyez-vous, c’est qu’il y tient; et ce, depuis qu’il a appris à lire. Aussi, très vraisemblablement, parce que cette lecture, ainsi francisée,  de mon prénom, le fait rimer avec celui de sa mère, qu’il appelait Ann’So.”
Varlotta avait pressenti que le serviteur attitré de l'héritier Grangier lui donnerait du fil à retordre… “Mais, là !”

--Caen, La Folie-Couvrechef--
Zee dit à Z@boO à quel point elle s’était réjouie du plaisir de surfer à nouveau, avec son static-skate, sur les surfaces murales, le toit des véhicules, le sommet des tunnels et les vastes trottoirs (parties du decorum de la Ville-Lumière), slalomant entre les divers avatars et les passants, au gré de ce décor qu’elle avait contribué à “implémenter”, avec son très cher Dee, dans la cité virtuelle dont elle découvrait toute l’effervescence, les sons, l’urbanisme… En somme, “l’actualité” du (p)ark que Zounia s’était contrainte à ne plus fréquenter pour se consacrer à sa carrière dans la police nationale. Au grand dam de Lise-Bette.
Le trio reconstitué dans la chambrette mitoyenne de celle de Maman-d’Zou devait maintenant aborder le sujet qui les rassemblait de nouveau, autour de leur projet commun : l’éviction du capitalisme, rien moins !
Daryll, Lise-Bette et Zounia avaient à redéfinir leurs rôles "en surface", mais aussi en qualité de Dee, Z@boO et Zee, de façon à déployer efficacement leurs actions respectives et celles des membres de leur groupe dissident, Las (p)arkas.

L’offensive contre les valeurs boursières avait été lancée le matin même, provoquant la stupeur des marchés assaillis par le nouvel étalon de référence : le Real-Val (pour “valeur dédiée à l’économie réelle”). Il s’agissait, en fait, de la phase quatre de cette offensive. Les précédentes phases ayant consisté à convaincre peu à peu, à travers le monde, divers acteurs économiques, financiers et autres décideurs plus largement issus de la société civile comme de certaines grandes instances pilotes, afin de les rallier à leur cause, notamment autour de l’adoption de cette nouvelle valeur virtuelle.

A présent, à l’abri dans l’appartement caennais de Zounia et sa mère, le trio s’employait à entamer la cinquième phase du processus : la propagation d’une vaste campagne de communication, vouée à se répandre à l’échelle globale. Pour ce faire, ils s’attachèrent tous trois à peaufiner les termes d’un dossier de presse au contenu hautement subversif pour les ramasser dans un communiqué des plus explosifs.
Une fois apposé le point final à la courte diatribe, Zounia balaya du regard ses deux interlocuteurs. Leur excitation était plus que manifeste. Cependant, alors que Dee activait déjà le brouilleur à son poignet, elle ne put s’empêcher de leur poser la question :
“- On y va ? Vous êtes sûrs ? Vous en avez vraiment envie ?
Le frère et la sœur échangèrent un clin d'œil de connivence, puis Z@boO retourna la question à Zee :
“- Nous, c’est sûr, ma belle. Mais toi… ?”
Le major Zounia Ben Lemna prit le temps de prendre une profonde inspiration avant de confirmer par l’affirmative sa propre détermination :
“- Sûr ! C’est ok pour moi. Let’s go !”
Dee se leva, les embrassa l’une et l’autre sur le front avant de quitter l’appartement afin de rejoindre son groupe de surfeurs invétérés.

--Gizeh, suite N82 de la tour Al Nabila--
Quelques coups légers frappés à la porte de leur suite leur imposèrent soudain le silence. En réponse à l'œil interloqué de Cyn, son frère Philipp se leva et s’approcha de l’entrée.

“- Qui est-ce ? dit-il avec calme.
“- Room-service, monsieur. Pour le plateau-repas que vous avez commandé, répliqua une voix féminine.”
Philipp se frotta les mains.
“- Ah, voilà qui tombe à pic. Je vais pouvoir faire taire mon estomac, déclara-t-il en lançant un clin d'œil à Cyn, sa Best-Sis-Ever.”
Il présenta son poignet au lecteur de la porte d’entrée qui se dévérouilla aussitôt. En l’ouvrant, Philipp fut quelque peu désarçonné par l’aspect, aussi accorte que replet, de la room-maid qui se tenait devant lui, tenant un chariot bien rempli. “Les Bimbos font partie de la prestation, ou quoi ?” se demanda-t-il.
Mais une alerte lui vint aussitôt à l’esprit. 
“- Votre collation, monsieur, annonça la Bimbo. Puis-je ?...”
Philipp faillit céder à l’invite, quand , tout soudain, sa nature méfiante lui adressa un second message d’alerte : “Personne ! Personne ! Pas maintenant !”
Philipp attrapa sa veste accrochée à la patère de l’entrée, en extirpa son larfeuille au cuir usé, d’où il puisa un billet pour le proposer à la larbine.
“- Tenez… Prenez ça. Et merci. Je me charge du reste, dit Philipp, passant de la chambre au couloir pour se saisir du chariot.”

“Et merde ! explosa en elle-même l’agente dépêchée pour piéger la suite N82 de la tour Al Nabila, hôtel de haut standing, dominant la rive gauche du Nil, au Caire. S’ils trouvent la puce, c’est la cata.”

--Quelque part ailleurs, dans Paris--
“- Chef ! Chef ?...
“- Oui, quoi ? Agent Célamerde.
“- Ben Lemna. Ça bouge à nouveau chez sa mère, répondit le cyber-agent. Dans l’appart’, ils ne sont plus que trois sur les quatre précédemment repérés par densimétrie. Mais le quatrième est… illisible, en fait, déclara le cyber-agent avec résignation.
“- Et merde ! s’emporta dans un souffle ténu le cadre supérieur de l’entité chargée de la sécurité européenne au titre, décisif et conséquent, de l’Etat français.”


 

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>à suivre<
___

[précédent]


Pour embrasser le fil du feuilleton.


tiniak ©2021 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK


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Il s'agit là d'une nouvelle et fort émoustillante stimulation à produire du récit que nous propose AnnickSB, sur son Atelier en question(S)...

J'y réponds volontiers, car l'exercice, consiste à réaliser un feuilleton au fur et à mesure de questions (im)posées, prévalant, l'une après l'autre, à chacun des chapitres; cela me pousse à sortir de ma "zone de confort" (mes poLèmes) pour explorer davantage ma "prose à hics".
Je prends un plaisir fou à écrire ce feuilleton.
J'espère qu'il rencontrera votre plaisir de lire.

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Commentaires
B
très content de retrouver le chemin de ta plume.
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  • Ma poLésie est une aporie animale et smirituelle que je vous offre de caresser, à l'impromptu. D'accord, j'ai la paronomase au bord de l'asyndète, mais je me soigne aux vers ! TANT QUE DURERA LA GUERRE !! ⓁⓄⓋⒺ ! ⓁⓄⓋⒺ ! ⓁⓄⓋⒺ !
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(manifeste poLétique

Poésie ! Poésie ! Tout naît en poLésie !

...le fleuve débitant sa musique immuable...

...le goûter qui mûrit au fond de mon cartable...

...le livre qui m'oublie et peuple mon chevet...

...la raison vacillant au détour d'un sonnet…

 

poLésie, mon pays, où n'est que poésie !

...la rue qui va son train vers l'Autre, à son endroit...

...la pierre de Caen nue, orangée par le soir...

...le balcon dégarni par un soudain hiver...

...au front de la mairie le trident délétère...

 

Poésie sans parti que d'être bonne amie

...me déflorant, tu m'aimes...

...et t'effeuillant, je sème...

...rien n'est plus indicible…

 

poLétiquement pris de fièvre inassouvie

...je te crie sur mon bras...

...tu t'écris sous mon pas...

...nous sommes l'Un Possible...

 

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