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22 novembre 2022

Episode 57 - Le temps fait son affaire

Cinquante-septième commande proposée par l'Atelier en question(s) :
"Vous croyez qu'il peut s'en sortir indemne ?" ;

Voyez plutôt... (allez ! vous avez bien cinq à dix minutes, chrono en main) 😎 


Vintage stories : " Le temps fait son affaire "


--  Paris, dans le XVIIIème, 20 avril ‘98 -- 
Il aura pris son temps, l’agent Merle. Tout le temps nécessaire à sa petite affaire et d’aller faire son affaire au commanditaire de l’assassinat célérat perpétré contre son mentor, celui qui l’avait pris sous son aile au sortir de l’école police : Le Saulnier, Jacques, lieutenant. En quelque mois auprès de lui, il en avait appris bien plus sur le métier, le Robert. Même si les solides bases enseignées par l’école auraient toujours du bon, la connaissance du terrain, faite à la fois d’observation, de contact, de psychologie hors-sol et d’un bon peu d’audace à parfois marcher hors des clous - tout en restant fidèle et solidaire avec “le corps” (aussi honnêtement qu’il est humainement possible), c’est bien cela qui fait la différence entre un flic et un planton, non ?

Maintenant qu’il était à deux pas de rentrer au bercail, reprendre son service auprès du jeune et talentueux commissaire Varlotta, Robert Merle se dit qu’il n’y avait pas perdu au change, au vrai.
Varlotta, son nouveau mentor, avait quelque chose en plus. Quelque chose qu’il ne cachait même pas, qui se voyait, se ressentait, mais qui relevait d’une indéfinissable alchimie, toute naturelle, chez lui. Ce qui valait également pour l’homme et pour le flic.
C’était, en somme, aussi palpable que l’agréable impression qu’il vous reste au sortir d’un rêve déjà oublié.
Varlotta l’avait récemment promu major, lui avait même présenté sa jeune épouse. Leur jeunesse les rapprochait. Tous trois s’appréciaient, vraiment…
Et puis, n’y tenant plus, il avait déconné. S’était remis à boire. Et quand Varlotta lui offrit une parenthèse dorée, dans sa maison de Pornichet, afin de se remettre d’aplomb, Robert Merle, ranimé, résolut d’aller au bout de son histoire.
Pour Le Saulnier. La justice, on verra après…

Remettant dûment, à l’accueil du poste de police, sa prolongation d’arrêt maladie et son approbation pour son retour en fonction, Robert se dirigea vers l’étage où Henri Varlotta et son équipe (“sa garde rapprochée”, selon ses propres termes) œuvrait à résoudre les crimes et déjouer les plans d’un proclamé grand banditisme, trop souvent collusé avec les soi-disant puissants. Les uns et les autres se tirant la bourre, comment distinguer de la poule ou de l’œuf… ?
Va savoir !

Quand Robert eut franchi le seuil du tout nouvel “open-space”, après un instant de stupeur, un regard noir, puis un soupir fermant ses paupières, Henri Varlotta claironna vers son assemblée, avec une emphase appuyée (pour tout dire, très inhabituelle) : “Allo ! Allo, vous toutes et tous, le major Merle est de retour !”

Sifflets courts, brefs applaudissements.
Chacun prompt à s’affairer derechef à ses dossiers courants.

Pour ne pas laisser s’installer le malaise, Varlotta acheva sa poignée de main en prenant Merle par le coude pour l’accompagner vers son espace de travail.
“Vous savez Robert, murmura presque le commissaire, personne ici n’aurait cru que vous puissiez vous sortir indemne de ce terrible épisode.
Comme son agent favori prenait place devant son ordinateur, Varlotta ajouta sur le même ton confidentiel :
“Et puis… Brigitte et moi-même, nous réjouissons de votre spectaculaire rétablissement. Elle vous embrasse, d’ailleurs.”
Cette fois, Robert Merle leva le nez vers le visage paisible de son supérieur et déclara  avec un franc sourire :
“- Vous l'embrasserez en retour, de ma part, votre gentille femme, n’est-ce pas ?
“- Bien évidemment, major. Allons… Les affaires reprennent. Au boulot !”
Sur ces paroles aussi fermes que toniques, Varlotta se dirigea vers son bureau dédié. Passée la porte, il s’y adossa un instant. Son visage s’autorisa alors une subite, mais passagère crispation. Elle disparut dès qu’il fit un premier pas vers la petite table de travail qui flanquait son bureau, invariablement bordé de gauche et de droite par une pile de dossiers. La pile des dossiers en cours, plus haute que celle des dossiers à rendre.
“Brigitte a raison, se dit-il, ma mère aurait dû m'appeler Cassandre...

chrono

>la suite<

__

[précédent]


Pour embrasser tout le fil du feuilleton.


tiniak ©2022 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
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Le feuilleton développe ici sa DEUXIÈME PARTIE
Intitulée 
"vintage stories", elle opère un retour sur les motivations des personnages, principalement autour de celles qui conduiront Anne-Sophie Grangier, mère du personnage central, à convaincre Sophronyme de renverser le modèle mondial dominant. 

Le principe de publication demeure le même; il répond aux questions hebdomadaires posées par l'Atelier en question(s), proposé par AnnickSB (que je ne remercierai jamais assez pour cette intiative).

NB : la 60ème et ultime question a été posée par Annick SB. L'atelier demeure ouvert, je poursuis.
Toutefois, le récit que j'ai bâti ira bien au-delà de cette dernière commande; je vous le garantis ;)
Pensez, donc... Il y en a quatre, des parties !

 

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  • Ma poLésie est une aporie animale et smirituelle que je vous offre de caresser, à l'impromptu. D'accord, j'ai la paronomase au bord de l'asyndète, mais je me soigne aux vers ! TANT QUE DURERA LA GUERRE !! ⓁⓄⓋⒺ ! ⓁⓄⓋⒺ ! ⓁⓄⓋⒺ !
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