Oh, raison...
Un soupir sur les coquelicots
En gerbe germe un triste Verbe
Et les couronnes s'époumonent
Sous des plastrons en rang d’oignons
de bas en haut-faits de draps-peaux
dans le gras timbre d’un glas pingre
Pour que La Veuve s’en émeuve
prendre par la main ce bambin ?
Que Père et Frère en soient si fiers
que les sœurs se renvoient des fleurs… ?
Il est trop riche, ce terreau
plaine gorgée de sangs martyrs
pour que s’empêchent d’y fleurir
ces milliers de coquelicots
Crois-tu qu’en tire une leçon
cette flopée de Va-t-en-guerre
tirant ses Corps-Dons sur la terre
sacrifiant à de vains canons ?
Que non… Que non ! Mystère au poing
mieux vaut amener les couleurs
plutôt que demander pardon
aux femmes, fille, mère et sœur
à l’enfant lissant leur giron
au casernement des blancs-seings ?
Ni les pluies, ni les vents du large
ni les célestes mouvements
ne sauraient puiser leur content
au flanc des inhumains carnages
et cependant…
Le soleil n’est jamais si rouge
et la poussière aussi fébrile
ou le fleuve si peu fertile
que lorsque la honte et ses gouges
se targuent de feux imbéciles
au lugubre appel du clairon
Et allez, donc…
tiniak ©2023 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
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