Colèr'Hymne
Colère vibrante, quand enfin ton magma se répand sur les abrupts du sentiment, ton soufre, libéré, n’encombre plus mon souffle.
Onde charnelle au sortir d’une sieste abyssale, voici que ton éveil révèle un nom enfoui entre les draps-fleuves du nid : Ô Val...
La meute des mots fous, lâchée à bout de langue, la bride encore en gorge, c’est bien pour la curie, après le verbe mou.
Et le geste en suspens trouve sa destinée. La maison sous le vent ose alors décoller. Le songe de l’enfant déploie le bouclier à son bras justicier.
Rage aimée, décuplée en autant d’harmonies que peut tenir un chœur, tu chantes maintenant tes orgues de fureur !
Haro et hallali ! Ville prise ! Carnage ! Démembré, tout hommage, et vaine, la pitié ! C’est le sang qu’il faut boire, et à couteaux tirés !
Y a-t-il du divin, de l’ordre ou du génie dans ce puissant débord ? Qu’importe que nenni ! C’est folie ! C’est folie ! C’est la curée de l’Hors...
Maintenant se finit au seuil de No Future; tandis qu’Hier est mort, tout à sa pourriture.
Négoce abscons, l’absolution reste à son étagère, abasourdie. Il pleut du feu et c’est heureux qu’elle soit si humide qu’un crachat sur la lande.
Eh, mère au calme plat ! Attends. Ne t’enfuis pas. Le meilleur à venir te concerne déjà, qui loge dans l’ovale de ton visage pâle…
tiniak ©2021 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
Inspiré par un billet d'Adrienne...
--avec un rappel vers Maïa d'un clic sur la photo--