matinale (soupir)
Mon festin ? C'est ma destinée !
Oh, nul besoin de me l'envier
mais peut l'Être s'interroger
s'il a choisi ce blanc pavé ?
- Pat en trois coups ! -
Ah ! paraît ce gentil matin
le cœur violet, larme à la main
(aurait-il enterré Le Chien ?)
prétendant narguer mon destin
- Eh ! à genou ! -
Tu vas filer - je le sais bien
vers quelque nocturne mâtin
te faire violenter l'arain
graver cet affre sur vélin
- Est-ce bien tout ? -
Ici, j'écrase une fourmi
d'un ongle crasseux, malappris
aux angles de mes bourgeoisies
qui m'ont inculqué... l'anarchie
- C'est qui le fou ? -
Ne vas pas si haut, bientôt feu !
(Icare n'aurait pas dit mieux)
L'y sont bien trop vides, les cieux
(pour ce que tu crois penser d'eux)
Dis : "Vains courroux ! "
Ah, te voici, matin brillant
Permet que jette mon gant
à l'horizon de ton séant
et m'en retourne à mon carnet
(je l'ai mis où ?)
L'heure est plaisante - à dire vrai...
devant ton poussif liseret
tandis qu'à rebours, sur ce gué
je rentre sauf de la marée
(Japrisot, Baudelaire ou Laforgue
d'où peut me venir cette morgue ?
Voui ! L'abandon...
Suis-je fou donc !)
Et comment : ouf !
Illustration : "Be BaRock" by Val Tilu Photographie.
tiniak ©2022 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
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