lentano
La lisière du jour me le rappelle encore
(quand je traîne des yeux sur la berge indolente
l'esprit calamiteux, en pleine redescente !) :
éphémère est le vent, aussi le plus bel or...
Et la mélancolie de me sucrer la fraise.
N'est-ce pas qu'il est lent, le naufrage du jour ?
confié-je au méandre où j'ai mes habitudes,
mais tu t'en moques bien, mouvante certitude,
car la rive océane abouchera ton cours.
Ta réponse est toujours : "Et quoi ? J'en suis fort aise !"
Alors, je vais plus loin porter ma chorégie
où, sombres, des marins vont lever haut le coude
et m'enjoindre, au festin, d'y aller de ma gourde
en mode fraternel (sans faire de chichi)...
Nul or ! Nul or, allez ! qui ne finisse braise !
Où passent les tourments quand on les a chantés ?
Peut-être dans les vents que s'arrachent les dieux
pour assurer leur cent versé au fonds des cieux
par le lent mouvement de nos déclivités
tiniak ©2022 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK