dragonfly
à cet ami : Pierre Reverdy.
Finie sa course
à travers les cosmiques sources
le dragon me recrache enfin
sur le frais palier du petit matin
Oubli confié au paillasson
je fais un pas dans la maison
de Pierre...
y pousse un cri sans thème
depuis le vide-poche crème
où s'amassent mes éphémères
Libelle, hule !
tant qu'il n'est pas tant lieu d'avoir tant de recul
mais de poursuivre, alors, encore et plus avant
dans l'enceinte affranchie à la pierre de caen
le voyage
et son miracle nu d'intrinsèque mirage
Ici, éloignez les enfants chéris...
Ribosomes !
Terrestres asters dans ma paume
fraternels jusqu'à mon iris
c'est le bouquet, trouvez-vous pas ?
ce débours au retour de célestes fatras !
Ah, fleur en peau
qu'il fait bon sentir à nouveau
ton lien cosmique
avec le quotidien des vaines cosmétiques
Garez tous les enfants, j'ai dit !
Pas ceux, là, lovés dans nos antres
ceux auxquels ont dit : "Vite, rentre !..."
prétextant : "Demain, c'est lundi..."
Et, ce dimanche
tandis qu'un grêle hiver ourle une vieille Manche
en mon pierreux logis
ma platine débite un air de McCartney
tiniak ©2021 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
Préalable :
Il y a un terrible gris de poussière dans le temps
Un vent du sud avec de fortes ailes
Les échos sourds de l'eau dans le soir chavirant
Et dans la nuit mouillée qui jaillit du tournant
des voix rugueuses qui se plaignent
Un goût de cendre sur la langue
Un bruit d'orgue dans les sentiers
Le navire du cœur qui tangue
Tous les désastres du métier
Quand les feux du désert s'éteignent un à un
Quand les yeux sont mouillés comme des brins d'herbe
Quand la rosée descend les pieds nus sur les feuilles
Le matin à peine levé
Il y a quelqu'un qui cherche
Une adresse perdue dans le chemin caché
Les astres dérouillés et les fleurs dégringolent
A travers les branches cassées
Et le ruisseau obscur essuie ses lèvres molles à peine décollées
Quand le pas du marcheur sur le cadran qui compte règle le
mouvement et pousse l'horizon
Tous les cris sont passés tous les temps se rencontrent
Et moi je marche au ciel les yeux dans les rayons
Il y a du bruit pour rien et des noms dans ma tête
Des visages vivants
Tout ce qui s'est passé au monde
Et cette fête
Où j'ai perdu mon temps.
Chemin tournant, Pierre Reverdy.
Please enjoy... Red Rose Speedway!
"Life flows on, within you and whithout you"