La chatière
"Le petit chas est mors" dit le fil à l'épingle
piquant le vieux rideaux descendu de sa tringle
C'était la mi-août d'un automne précoce
Tu piquais, je filais tout droit vers le divorce
***
"Cha mol bien, aujould'hui" souriait le pécheur
dans le confessionnal de son Père-Prieur
C'était un Ventre-dit, coureur invétéré
d'épouses bien marries d'être sans volupté
Il n'y voyait pas mal, mais aimait réciter
sur les flots ricochants, des psaumes compassés
***
"Ta chatière baillait, imprégnée de cyprine"
glissait le libertin à l'autre, gourgandine
De là qu'il insistait, sous le jupon frivole
à y mettre la main pour mieux la rendre folle
***
"Ch'est tout toi, me dis-tu, l'épingle entre tes lèvres
à répandre partout ton humeur et tes fièvres
à remuer la queue sans attendre en retour
que de m'exaspérer et me prendre à rebours
à jouer le pacha aux pattes de velours"
Oui, car fertilité m'a joué un vilain tour...
***
La gazette titrait : "Le petit chat est mort"
(le cidre débouché bulla un peu plus fort)
Et Depardieu mourait, exsangue de passion
quand je pris le parti de quitter la maison
tiniak ©2021 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
Une fantaisie inspirée par le défi imagé d'Evy n°417
(pardon, mais les photos de chat et moi : ça marche pas !
Cependant...)