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2 janvier 2021

Episode 22 - Silence, on tourne !

Vingt-deuxième question : Vous l'avez lu entièrement ?
Voyez plutôt... et retrouvez les autres contributions à l'atelier FEUILLETON proposé par AnnickSB, PAR ICI !


--Paris, IIème arr. Brigade criminelle--
Le lieutenant Robert Merle s’inquiétait. Pour Zounia. Une fois de plus !

Sa co-équipière n’avait pas donné signe de vie. De toute la journée, apparemment. Ni sur son mobile, ni au commissariat.
“Quelle dalle, de nib, de merde ! Ça veut dire quoi, encore, ce bordel ?” pesta-t-il en contenant avec peine son magma intérieur.
N’y tenant plus, il lui fallait maintenant porter l’alerte auprès de son supérieur, le commissaire Varlotta, dont il savait qu’il menait un entretien d’importance dans son bureau, avec le majordome de l’héritier des Grangier. Le Malgache à l’air sournois sous des dehors très propres sur soi. Entendu en audition, le bougre !
“Te l’aurais foutu direct en mode ‘témoin assisté’, moi !”

L’officier-enquêteur calma un brin ses ardeurs.
Le rapport de son enquête de voisinage, dûment remis à son supérieur, n’avait en rien pu donner matière à éveiller quelque inquiétude au sujet du major Ben Lemna, disparue des radars depuis le matin.
“Mais, là, bon ! ‘Faut y aller, quoi !” se motiva-t-il.

Parvenu au seuil du bureau du commissaire Varlotta, certain précieux dossier en main, le lieutenant, constata qu’un silence s’était installé entre les deux interlocuteurs, qui se faisaient face tels deux chiens de faïence attendant que l’autre craque au jeu de “je te tiens, tu me tiens…”. Il décida d’en profiter pour intervenir et frappa au carreau, pointant un doigt vers le dossier plaqué contre son torse animé d’un souffle intense.
Le commissaire le jaugea d’un coup d'œil, adressa un mot d’excuse au classieux serviteur attitré de Sophronyme Grangier et ouvrit bientôt la porte de son bureau.
“- Oui, Robert. Qu’y a-t-il ?” s’enquit Varlotta auprès de son fidèle limier.
D’un regard, Merle invita son patron à fermer la porte derrière lui.
La porte close, il entreprit d’exposer son inquiétude à son chef.
“- Pardon, patron, mais… Vous savez qu’on n’a pas vu Zounia de la journée.
“- Oui, et alors ? Elle fait son taf, j’imagine, répliqua Varlotta.
“- Jamais sans m’en donner des bribes, chef. Ne fût-ce que sur sa position.
“- Et donc ?! s’impatienta le commissaire qui avait mieux à faire, lui semblait-il, que s'embarrasser de ce fait.
“- Patron, ça va être dur de vous la faire courte, mais, disons… Au vu de ce qu’il se passe depuis ce matin sur les places boursières et ce que nous savons du major Ben Lemna… Ben du coup, je m’inquiète, quoi.”

En fin analyste des sentiments exprimés, Varlotta, connaissant par ailleurs les liens profonds tissés entre son lieutenant et son major, binôme d’importance au sein de sa brigade, manifesta silencieusement son plein et entier intérêt à ce qui allait s’ensuivre des déclarations de Robert Merle.
“- D’accord, Robert, dit-il. Je vous écoute, mais faites vite.”
L'officier prit une profonde inspiration avant de se lancer.
“- Je viens d’avoir la visite inattendue de la Sécurité, en la personne du commandant Garel. Opaque, mais pas tant…
“- Garel ? souligna Varlotta, intrigué.
“- Le gus, oui ! Ils la cherchent, chef !”
Varlotta digéra l’info à la vitesse d’un hyper-serveur et saisit aussitôt l'ampleur du trouble de son subordonné.
“- Qu’en déduisez-vous Robert ? C’est quoi le rapport avec la bourse ? lui demanda-t-il.
“- Trop long à détailler maintenant, chef. Mais, vous me connaissez, j’ai fouiné sur le bureau de Zounia et j’ai trouvé ceci.”
Le lieutenant ouvrit le dossier sous les yeux aiguisés du commissaire.
“- C’est la copie du rapport que nous a transmis, Gigi, de la ‘finance’. Chargée de croiser les données sur le meurtre de Sir William avec l’activité boursière, notamment. Vous l’avez lu, bien sûr. Entièrement, je veux dire…
“- Bien sûr, Robert. Et alors ? le pressa Varlotta.
“- Alors regardez la seule annotation que Zounia y a portée.”
Varlotta plissa les yeux, chaussa ses demi-lunes et dit :
“- …P… Oui, et donc ? s’enquit-il.
“- Non, pas ‘P’, monsieur. Mais (p)... Entre parenthèses. C’est la lettre ‘d’, mais inversée, celle qu’utilisent les surfers sur le darknet, qu’ils appellent le (p)ark.”

Robert Merle octroya deux secondes à son supérieur avant de lui donner sa conclusion.
“- Elle y est, monsieur. Zounia est dans le (p)ark. Et ça fait turbiner les illuminés de la Sécurité. Autour de notre affaire concernant le meutre de Sir William, monsieur, il y a autre chose que n’avions pas vu, mais Zounia, oui ! Certainement un élément déterminant le mobile du meurtre, en fait. Ils la cherchent là-dedans, chef. Sur le (p)ark. Parce qu’elle a relevé un lièvre !
“- Bon sang d’ bonsoir, Merle ! Vous tenez quelque chose, là, s’exclama Varlotta en sourdine. Outre que votre interruption arrive, en fait, à point nommé dans mon entretien, elle m’ouvre de belles perspectives. Intéressantes. Très intéressantes, quoique vastes, mais nous allons assurément approfondir ce nouvel angle. Bravo, Robert. Merci. Occupez-vous, toutes affaires cessantes, de renouer le contact avec le major Ben Lemna, voulez-vous ?
“- À vos ordres, chef. Et comment ! s’enthousiasma le lieutenant sur le même ton.”

pol21_top-Secret

>à suivre<
___

[précédent]


Pour embrasser le fil du feuilleton.


tiniak ©2021 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK


pin_tiniak-draw1

Il s'agit là d'une nouvelle et fort émoustillante stimulation à produire du récit que nous propose AnnickSB, sur son Atelier en question(S)...

J'y réponds volontiers, car l'exercice, consiste à réaliser un feuilleton au fur et à mesure de questions (im)posées, prévalant, l'une après l'autre, à chacun des chapitres; cela me pousse à sortir de ma "zone de confort" (mes poLèmes) pour explorer davantage ma "prose à hics".
Je prends un plaisir fou à écrire ce feuilleton.
J'espère qu'il rencontrera votre plaisir de lire.

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Commentaires
J
Comme je ne suis pas feuilleton dans l'écriture, je lis celui des autres au défi de Annick... ici c'est brillant ! Merci, belle nuit, jill
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  • Ma poLésie est une aporie animale et smirituelle que je vous offre de caresser, à l'impromptu. D'accord, j'ai la paronomase au bord de l'asyndète, mais je me soigne aux vers ! TANT QUE DURERA LA GUERRE !! ⓁⓄⓋⒺ ! ⓁⓄⓋⒺ ! ⓁⓄⓋⒺ !
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(manifeste poLétique

Poésie ! Poésie ! Tout naît en poLésie !

...le fleuve débitant sa musique immuable...

...le goûter qui mûrit au fond de mon cartable...

...le livre qui m'oublie et peuple mon chevet...

...la raison vacillant au détour d'un sonnet…

 

poLésie, mon pays, où n'est que poésie !

...la rue qui va son train vers l'Autre, à son endroit...

...la pierre de Caen nue, orangée par le soir...

...le balcon dégarni par un soudain hiver...

...au front de la mairie le trident délétère...

 

Poésie sans parti que d'être bonne amie

...me déflorant, tu m'aimes...

...et t'effeuillant, je sème...

...rien n'est plus indicible…

 

poLétiquement pris de fièvre inassouvie

...je te crie sur mon bras...

...tu t'écris sous mon pas...

...nous sommes l'Un Possible...

 

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