narcisse blues
J'ai l'ennui, bel ami, qu'elle ennuit !
Pour des choses, pas si tant graves
me coule, à la lèvre, une bave
dont la sieste est le béant puits
Et la nuit raccourcit !
C'est-y si grave ?
En suis à compter mes rognons
Alors, voyons...
Salut, Nombre-Ils...
Où c'est qu'on naît ?
Dans la rage des vents mauvais ?
Sous l'orageux Dais Imbécile ?
Purée d' chou rouge !
Mordel de berne !
Bijoux, mes cernes !
Y a rien qui bouge !!?!!
Ben nan...
C'est toujours, chaque jour, dimanche
et sans maître des coutelas
ni familière "Ecoute ça"
au marché, le poing sur la hanche
Qu'elle ennuit, de sa pâle farce
les yeux curieux que j'ai - ce monde !
les yeux pleureux d'où tout abonde
l'Autre, là-haut. La ronde garce!
Et l'An s'en viendre et de passer
sous le glas de nos petits pieds...
L'ennui, mon ami, c'est tout comme
être engourdi après un somme
Quand tout s'agite, effrontément
et se réclame du printemps
Et tout cela de m'ennuiter
le souffle et le regard et l'or
qui me paraissaient, jusqu'alors
être les fruits de ma pensée
Fleur à cinq doigts
où sombrent mes trop vaines fois
l'ennui et son grand précipice
m'ennuit tout, jusqu'à mon narcisse
tiniak ©2021 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK