lunatic waves
L'obscurité nous va si bien
que nous en parons nos paupières
levant, haut ! nos chopes de bière
vers tous les dieux aux noms de chien
Un manteau même, chargé d'ombre
eh ! cheminons, bras d'ssus, bras d'ssous
mêlant de chansons nos courroux
moi qui suis d'ici, toi de Londres
Nos yeux souhaitent ne rien avoir
pour mieux plonger au fond du puits
et, lestes, s'offrir à la nuit qui miroite sur les trottoirs
" - Ah, Curnonsky, non plus que l'aube..."
ai-je murmuré sur ta lèvre
" - ... Ma vie a passé comme un rêve..."
répliqua ton œil émeraude
Tout va t'au mieux, la ville est morte...
Il fait bon vivre au coude-à-coude
et laisser nos traces de soude
à de policés pas-de-porte
Il en va de savoir souffrir
comme de jouir de l'instant
sous le blanc regard insistant
mieux que sous l'autre astre à venir
Qu'allons-nous manger sur le pouce ?
Ce vol égal de goéland ?
Ce rideau sur l'appartement ?
Cette vieille pute qui tousse ?
Un vent s'est levé dru à l'ouest
Il fera beau, demain matin...
Allons ! notre pitre chemin
tes bras noués dessous ma veste
Et Dame Lune, à l'œil poché
couvre nos pas d'un lait sans nom
Tu tiens mon nez dans ton giron
pour m'enjoindre de l'oublier
S'il-te-plaît, fais-moi peur encore !
- si qu' j'aurais pu, j'aurais mis ce titre en exergue... #dafuque ! -
tiniak ©2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK