Adieu, Le Chien...
Car il faut bien rentrer Le Chien
(sans lui dire qu'on va l'abattre)
reste à lui essuyer l'épate
et lui faire un soupir en coin
Hypothèse en question future :
Devant à sa fidélité
bon nombre de rues arpentées
l'âme sombre et le pied pas sûr
conclure, par exequatur
l'aventure, est-ce lâcheté ?
Il m'aura longtemps baladé
par les vieux quartiers, sur le port
parmi des gens au regard mort
et, oui, près du fleuve, bien sûr
où Dame Lune a pu tremper
son front bardé de vergetures
Et quoi ? Vais-je me satisfaire
le Petit Jésus sur ces feuilles
partant qu'elles portent le deuil
d'un été promis à l'hiver ?
Non, triste automne ! va plus loin...
ai ce Chien bourru à occire
(sans avouer tout son empire
sur mon verbe incongru, au moins...)
Non vraiment, ce n'est pas la peine
de me servir ta triste antienne
Mademoiselle-du-premier
dix doigts gauches sur ton clavier !
Encore un pas d'un mètre au plus
et nous voici rendu chez moi
il me regarde, de guingois
je me lui dis : "...je n'en peux plus..."
"Du reste, ça, je m'en doutais... me glousse-t-il.
Eh, vas-y ! Lâche-moi, j'aurai à faire en ville."
Voyez-vous l'ironie, comme elle colle aux basques ?
Il s'est affranchi ou c'est moi ?
Et j'ai cette porte à rouvrir... Bouche bée !
tiniak ©2021 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK