liberteen
L’été s’en va nu pied au-devant de son rire
je le suis, mais dans l’ombre
là, en bas de la combe où nous aimons flâner
Il flotte un vent léger parmi les campanules
le soir y fait la sieste, en cette canicule
elle, ne m’a pas vu et sifflote un vieux blues
Bras croisés sur la nuque et le pied déchaussé
assise sur le toit de Carla, sa Dauphine
elle cambre le dos avant de s’étirer
Encore quelques mètres au bout de quelques pas
nous nous embrasserons, chacun sa solitude
à cajoler, le cœur à vif, celle de l’Autre
Riantes farces contre les hypocrisies
gerbes de morales absconses et non-dits
notre passion fleure - si bon ! la rébellion
Tout ce qui nous unit, tout ce qui nous assemble
aspire à la beauté d’un temps qui nous ressemble
dans un lent camaïeu d’aurores... boréales ?
Elle se nomme Blanche et je suis Nèg’Marron
là, sur la même branche, deux à califourchon
Elle a, coupés les ponts, su vivre sa romance
et j’ai brûlé mon champ d'un même pas de danse
Notre amour est entier, pas notre Douce France…
tiniak ©2021 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
pour une contrib' au thème proposé par 'Une photo, quelques mots'...